Pour les propriétaires immobiliers, optimiser les revenus fonciers est une priorité. Parmi les dépenses associées à l’acquisition d’un bien, les frais de notaire peuvent représenter une part importante du budget. Nombreux sont ceux qui ignorent qu’il est possible de déduire ces frais des revenus fonciers, réduisant ainsi l’imposition globale.
Cette possibilité, souvent méconnue, s’applique sous certaines conditions. Les propriétaires doivent bien comprendre les mécanismes pour en bénéficier pleinement. L’inclusion des frais de notaire dans les revenus fonciers peut offrir un allégement fiscal non négligeable, rendant l’investissement immobilier encore plus attractif.
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Plan de l'article
Comprendre les frais de notaire
Les frais de notaire, souvent perçus comme une charge indissociable de l’acquisition immobilière, se décomposent en plusieurs éléments distincts. Ils comprennent principalement les honoraires et débours du notaire, ainsi que divers impôts et taxes.
Honoraires et débours du notaire
Les honoraires, aussi appelés émoluments, sont fixés par décret et proportionnels au montant de la transaction. Ils couvrent la rémunération du notaire pour ses prestations. Les débours, quant à eux, correspondent aux sommes avancées par le notaire pour le compte de son client. Ils incluent notamment :
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- Les frais de documents d’urbanisme
- Les frais de cadastre
- Les frais de copies et d’expédition des actes
Divers impôts et taxes
Les frais de notaire incluent aussi divers impôts et taxes, dont la majeure partie est perçue par l’État. Ces taxes comprennent :
- Les droits de mutation, qui varient selon la nature du bien et sa localisation
- La contribution de sécurité immobilière
- La TVA, applicable dans certains cas
La compréhension de ces différents éléments permet de mieux appréhender la structure des frais de notaire et d’envisager leur déduction dans le cadre des revenus fonciers.
Les frais de notaire déductibles dans le cadre des revenus fonciers
Les revenus fonciers classiques peuvent être soumis à deux régimes distincts : le régime réel et le régime microfoncier. La détermination du régime applicable dépend notamment du montant des loyers annuels perçus.
Le régime réel
Ce régime s’applique lorsque les loyers annuels dépassent 15 000 euros. Il permet de déduire les frais de notaire liés à l’acquisition du bien immobilier. Ces frais peuvent être intégrés dans les charges déductibles, réduisant ainsi le revenu foncier imposable. Les contribuables doivent conserver toutes les pièces justificatives pour pouvoir présenter les éléments nécessaires en cas de contrôle fiscal.
Le régime microfoncier
Pour les revenus fonciers inférieurs à 15 000 euros, le régime microfoncier s’applique automatiquement, sauf option pour le régime réel. Dans ce cadre, un abattement forfaitaire de 30 % est appliqué sur les loyers bruts, sans possibilité de déduire spécifiquement les frais de notaire. Les bailleurs souhaitant maximiser leurs déductions devront opter pour le régime réel.
Régime | Conditions | Déduction des frais de notaire |
---|---|---|
Régime réel | Loyers annuels > 15 000 € | Possible |
Régime microfoncier | Loyers annuels ≤ 15 000 € | Non, abattement forfaitaire de 30 % |
La compréhension des spécificités de chaque régime permet d’optimiser la déduction des frais de notaire dans le cadre des revenus fonciers.
Déduction des frais de notaire pour les différents régimes fiscaux
SCI à l’impôt sur les sociétés (IS)
Les sociétés civiles immobilières (SCI) peuvent choisir d’être soumises à l’impôt sur les sociétés (IS). Dans ce cadre, les frais de notaire peuvent être déduits des revenus imposables de la société. Cela inclut les honoraires et débours du notaire ainsi que les divers impôts et taxes liés à l’acquisition du bien immobilier.
- Les frais de notaire sont comptabilisés comme une charge d’exploitation.
- La déduction s’effectue sur l’exercice fiscal où les frais sont engagés.
SCI à l’impôt sur le revenu (IR)
Pour les SCI soumises à l’impôt sur le revenu (IR), la déduction des frais de notaire diffère. Les associés peuvent déduire ces frais au prorata de leur participation dans la SCI. Les frais de notaire se composent principalement de :
- Honoraires du notaire,
- Débours (frais avancés par le notaire),
- Impôts et taxes divers.
La déduction s’applique directement sur les revenus fonciers générés par la SCI. Les associés doivent déclarer leur part des revenus fonciers dans leur déclaration personnelle, en y intégrant les frais de notaire déductibles.
Procédure à suivre
Pour inclure efficacement les frais de notaire dans les revenus fonciers, suivez les étapes suivantes :
- Identifiez le régime fiscal applicable à votre situation : IS ou IR.
- Rassemblez toutes les pièces justificatives des frais de notaire.
- Incorporez ces frais dans votre comptabilité ou dans votre déclaration de revenus.
Les bailleurs doivent être rigoureux dans la gestion des pièces justificatives pour éviter tout litige fiscal. Les frais de notaire déductibles constituent un levier significatif pour optimiser la fiscalité des revenus fonciers.
Procédure pour inclure les frais de notaire dans les revenus fonciers
Comprendre les frais de notaire
Les frais de notaire se décomposent en honoraires et débours du notaire, ainsi que divers impôts et taxes. Les honoraires représentent la rémunération du notaire pour ses services, tandis que les débours couvrent les frais avancés par le notaire pour le compte de son client. Les impôts et taxes incluent notamment les droits de mutation.
Les frais de notaire déductibles dans le cadre des revenus fonciers
Les revenus fonciers classiques peuvent être soumis à deux régimes : le régime réel et le régime microfoncier. Les loyers annuels déterminent souvent le régime applicable. Pour les revenus fonciers soumis au régime réel, les frais de notaire sont déductibles dans leur intégralité. En revanche, le régime microfoncier, applicable aux loyers annuels inférieurs à 15 000 euros, ne permet pas la déduction de ces frais.
Déduction des frais de notaire pour les différents régimes fiscaux
Les SCI peuvent être soumises soit à l’impôt sur les sociétés (IS), soit à l’impôt sur le revenu (IR). Dans le cadre de l’IS, les frais de notaire sont déductibles comme charges d’exploitation. Pour une SCI soumise à l’IR, les frais sont déductibles au prorata des parts détenues par chaque associé.
Emprunt bancaire et garanties
Un emprunt bancaire peut inclure un prêt à 110 % pour couvrir les frais de notaire. Les garanties bancaires, comme l’hypothèque, le privilège du prêteur de deniers ou la caution, sont souvent exigées par les banques pour sécuriser ces prêts. La bonne gestion de ces éléments permet d’optimiser la déduction des frais de notaire dans les revenus fonciers.